« La notion d’art, qu’il s’agisse de l’art nègre, de l’art crétois ou de l’art impressionniste, reste à la fois imprécise, ineffable et irritante. L’art, c’est ce qui maintient vivante l’idole morte en tant qu’idole. L’art c’est ce qui dans un objet continue à servir quand il ne sert plus à rien ». Que retenir de cette citation de Claude Roy, poète, journaliste et écrivain français ? Ces mots très significatifs où les idées se mêlent pour tenter de trouver la définition idéale de l’art éclairent en partie cette notion abstraite qu’est l’art de manière globale. Y -a-t-il des compétences palpables à évaluer ? Il n’en est rien. L’art demeure l’absolu par excellence. On a beau adopter une sorte de barème, il demeure non mesurable. Chaque civilisation a laissé son empreinte caractéristique, qui a parfois été copiée ou actualisée d’une autre manière, car en fait l’art évolue à travers les époques et il demeure plus que toute autre chose le miroir à travers lequel une civilisation peut s’y voir avec transparence et s’y reconnaître. Une fresque sur un mur, une forme particulière d’une rambarde d’escalier, un dessin minuscule sur une poterie ou une céramique peuvent renseigner sur toute une époque et révéler des mystères pittoresques sur des habitudes et des traditions de peuplades diverses de tous les coins de la planète.